ÉCOLE DE MON ÂME,
DEMAIN JE SERAI SÉPARÉ DE TOI!

CHÊ LAN VIÊN

Traduit du vietnamien par TRÚC HUY

 

Les rayons ardents du soleil, peu à peu, se condensent. Et le vent du Sud, avec ses tourbillons de poussière, nous revient et embarrasse nos belles pensées. Chaque matin, les fleurs de flamboyant s'épanouissent et brillent au soleil. Sur son matelas rouge et sa couverture bleue, le jour fait paisiblement sa sieste. Dans le silence du midi, quelques cigales accordent la tranquillité du pays de leur chant monotone. Au moment où l'espace brûle d'envie de revoir les rayons dorés du soleil couchant, l'après-midi s'écoule péniblement.

Sans doute, s'abandonne-t-elle à ses rêveries, tout en marchant.

Hélas! Le Ciel et la Terre emportent tout d'un coup l'âme d'un juif errant. L'odeur salée des mers du Sud caresse aimablement son cœur du souffle d'un vent qui passe: c'est l'odeur envoyée par l'Océan indien. Et si nous jetons un coup d'œil sur le nuage de poussière qui tourbillonne dans l'air, nous pouvons deviner qu'il a sans aucun doute séjourné au désert de Sahara.

Cependant, discrètes sont les intentions des flamboyants. Écoutons la sève de la vie qui en sort et qui nous mène vers la tristesse! À chaque instant s'accroît la vieillesse: en un seul jour, les fleurs de flamboyant seront fanées, abandonnées. Hélas! Vous qui êtes nées dans les buissons parfumés, vous mourez dans la poussière! Et les cigales aussi, une fois l'été passé, on balaie et les pauvres cigales mortes et les fleurs fanées.

Ces écoles-là, ivres sous le soleil brûlant, pour quelle raison, elles aussi, pâles d'une tristesse sans nom, sont-elles devenues des juives errantes? Leurs portes grandes ouvertes, je les ai entendues appeler leurs enfants ingénus pour leur dire:

"Mes enfants! L'automne et l'hiver sont passés, nous ne devons pas demeurer ainsi ensemble pour toujours. Eh bien! Maintenant qu'il fait beau temps, c'est le moment favorable pour quitter votre école et partir loin. Oui, il faut que vous partiez, mes enfants. Et, sans aucun regret, vous pouvez m'abandonner ici, pour toujours! Ô mon Dieu! Mes toits frémissent d'entendre les appels d'En haut, pourquoi me semblez-vous tous insensibles aux charmes extérieurs qui nous attirent sans cesse?"

Au printemps, quand les fleurs abondent et que leurs parfums s'exhalent, nulle invitation n'est plus claire que celle-là. Et, à présent, le soleil devenant de plus en plus ardent et le vent de plus en plus fort, c'est pour nous l'heure de la séparation sur le chemin épineux où peinent bien des jeunes gens.

 

ooOoo

 

Ces élèves qui, ces années-ci, vivaient paisiblement au milieu des tables et des bancs d'école, sont devenus des juifs errants! Je les ai vus, pendant les heures de classe, s'asseoir nonchalamment devant leurs livres, les yeux vagues, charmés par je ne sais quels points lumineux qui errent dans l'espace.

Oui, certains rêvent sans doute à une jolie maison au penchant de quelque agréable colline, où ils pourront vivre grâce à quelques hectares de terre, avec l'aide d'un bœuf ou d'un buffle. D'autres désirent s'enchaîner à un salaire, se faire employés dans certaines entreprises, esclaves jour après jour de la montre du directeur. Mais, la majorité songe à abandonner leur chère école pour partir loin. La longueur même du chemin excitera leur goût de l'aventure (car la passion doit expirer avec la fin de la jeunesse).

Juifs errants, ils ne pensent pas qu'un jour, ils retourneront à leur terre natale! Ô pauvres cœurs ingénus! Vous qui êtes des colombes blanches, ne sortez pas de vos pigeonniers! La boue ne tardera pas à souiller vos cœurs, jusqu'à ce que vos cœurs et la boue se confondent!

Alors, que faire? Quand sort de l'école la voiture d'un interne et que le Corbeau d'Edgar Poe n'est pas là pour lui dire cette sombre lamentation: "Jamais plus!"

 

ooOoo

 

Je vais vous exposer mon idée (n'en riez pas!): devant la porte de l'école, je voudrais faire construire trois marches très hautes. À la sortie de l'école, vous choisiriez un vieux professeur et vous le prieriez d'y monter. Et chaque élève passerait devant lui en silence pour l'entendre dire: "Mon enfant, tu descends dans la vie." – La vie, ce n'est pas quelque chose qui nous fait monter!

Maintenant que la séparation est proche, les cœurs jadis insensibles et froids, élèvent des appels passionnés. À la récréation, les élèves, par bandes ou par groupes, généralement de deux, marchent dans la cour. L'un baisse sa tête et regarde son ombre mouvante attachée à ses pieds; l'autre lève la sienne et attend un fin nuage isolé qui passera devant lui. Les deux amis marchent en silence. Les rares paroles, qui leur échappent de temps en temps, baissent comme le soir (l'imprécision laisse comprendre combien il y a loin de la pensée aux mots).

Le soir, si l'on a un ami interne, on reste encore une demi-heure à l'école; ou si l'on est tous deux externes, on vient se voir chez l'un ou l'autre; ou encore, si ce sont deux internes, dans les lieux peu fréquentés, dans les salles silencieuses, vous pouvez entendre leur respiration entrecoupée.

Car il ne vous reste plus qu'un mois, un seul mois, et l'on se séparera.

Dans un mois, on se séparera! Ces mots, emportés par le vent, traversent la cour de l'école et entrent dans les classes. Quelques-uns les ont entendus à la porte de l'école.

On commence par se dire:

"Dans un mois, nous nous séparerons. Avons-nous encore quelques soucis qui valent la peine qu'on en parle?"

Ensuite:

"Mon chéri, dans un mois, je ne t'aurai plus! Te souviendras-tu de moi?"

"Mon ami, dans un mois, je ne t'aurai plus! Si tu ne m'aimes pas, ne me dis point la vérité! Conservons nos illusions!"

Dans un mois, on se séparera! Et tout sera fini. L'un s'en ira dans la vie; l'autre, sur du papier à lettre violet, écrira le nom d'un autre ami. Les deux enfants se font des serments, des promesses. Profitant du peu de temps qui leur reste, ils veulent s'aimer encore davantage. Et quand le bonheur est entre leurs mains, soudain coulent des larmes, car le temps passe si vite!

Dans un mois, on se séparera! Et puis, un soir (pourquoi seulement le soir?), l'école rêvera que ses portes s'ouvrent d'elles-mêmes, et il lui semblera que légèrement quelqu'un met le pied sur son seuil. Et les élèves, répartis aux quatre coins de la terre, pendant de longues vacances, se souviendront de leur école et regretteront son toit rouge et ses arbres verdoyants.

 

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Et puis, un soir (pourquoi toujours le soir?), l'école rêvera que ses portes s'ouvrent d'elles-mêmes, et il lui semblera que légèrement quelqu'un met le pied sur son seuil. Et les élèves, répartis aux quatre coins de la terre, pendant de longues vacances, se souviendront de leur école et regretteront son toit rouge et ses arbres verdoyants.

Un élève se souviendra d'un lointain matin de printemps: comme il ouvrit la fenêtre de sa classe, son regard tomba sur un pré fleuri où voltigeaient des papillons. Cinq ou dix papillons, pas plus! À l'heure de la récréation, il sortit, les poursuivit. Et quand il eut mis le nez auprès des herbes pour sentir, fut-il fort surpris par le manque de parfum! Il avait oublié, pauvre enfant, qu'il n'était pas un papillon aux ailes d'or! Il y déposa néanmoins une feuille de papier blanc, en espérant que les papillons ne retrouveraient plus la trace.

Resté seul, il se mit à réfléchir: "Qui pourrait effacer la trace de mon école? Quelqu'un aurait-il posé là une feuille de papier blanc?"

Un élève se souviendra d'un certain après-midi (le souvenir lui sera sans doute venu de l'été): comme il était en train de gonfler les pneus de sa bicyclette, il entendit, venant du haut d'un laboratoire, un son d'harmonica qui accompagnait les paroles chantées par une belle voix tantôt aiguë, tantôt grave. Les paroles et la musique marchaient ensemble dans un rêve comme un couple d'amoureux. Soir de Rafles, J'ai deux amours (2)... Ce sont là de très vieilles chansons. De nos jours, il est probable que nul ne s'en souvient. La chanson l'aidait à revivre ses doux souvenirs: un baiser reçu le jour de son entrée à l'école, un concert de musique quand il était encore en cinquième, un garçon qui marchait et qui chantonnait sous les pins...

Les souvenirs surgissaient tristement des brumes du passé.

 

ooOoo

 

Chacun garde fidèlement son souvenir, et c'est le souvenir de son école à soi. Pour moi, mon école, c'est comme une âme. De tout mon cœur, j'ai eu pitié de moi-même. Car il ne me reste plus qu'un mois, un seul mois, et j'abandonnerai mon école.

L'abandonner? L'abandonner? Qui m'oblige ainsi à abandonner mon école, elle qui m'est si chère?

Ah, j'abandonnerai mon école! Que c'est étrange: personne ne me crie ces mots, et pourtant je les entends comme un écho qui retentit dans mon cœur.

 

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Que c'est étrange: personne ne me crie ces mots, et pourtant je les entends comme un écho qui retentit dans mon cœur.

École de mon âme! Demain, je serai séparé de toi et jeté, malgré moi, dans les remous de la vie.

On ne peut pas, avec un sourire collé sur les lèvres, dire aussi facilement comme jadis sur le rebord de la fenêtre:

"Trouver du bonheur, ce n'est pas chose bien difficile. Il suffit de bien distinguer le bleu du ciel du rose des fleurs de pêcher qui sont en train de s'épanouir."

À vrai dire, toujours bleu est le ciel. Et, si vous preniez la peine d'aller un peu plus loin au sud du Vietnam, cher lecteur, vous remarqueriez que les fleurs roses des pêchers s'épanouissent toute l'année. Hélas! La beauté du ciel et celle des fleurs ne font plus briller nos yeux!

 

ooOoo

 

Élèves, mes chers amis, malgré les bons conseils qu'on vous a donnés, une fois retournés chez vous, je crains fort que votre innocence ne soit dépossédée par votre famille!

Quant à moi, dans une petite ville de province, je retournerai vivre, seul, retiré du monde. Alors, un beau matin, je me souviendrai de mon école où nous nous étions séparés. Un billet de chemin de fer, quelques pièces de monnaie, et voilà que je retrouve mon école, mon école à moi. Ah! Qu'elle était froide et triste! On remarquait plus mes souliers et mon chapeau que mon cœur que je vous avais apporté. Seul, mon ami le plus intime se fit distinguer peut-être des autres par une poignée de main un peu plus chaleureuse.

Et voilà tout.

 

ooOoo

 

Mais, ce qui me semble le plus triste et le plus monotone, c'est la situation suivante:

Un jour, en me donnant une femme, on me clouera à l'humilité de la famille. Chaque soir, assis sur une chaise devant ma maison, je regarderai couler les nuages et j'entendrai souffler le vent. Les montagnes dans le lointain – je ne sais à quoi elles auront songé – deviendront brusquement plus sombres que jamais. Et je ne sais non plus ce qui pourra m'aider à me souvenir de mon école. Alors couleront des larmes dans mes yeux. Quelques gouttes en sortiront et resteront suspendues à mes joues. Si ma femme était avec moi à ce moment-là, que penserait-elle de ces larmes, encore toutes chaudes? Qui lui répondra pour moi que je regrette ma vie d'écolier, moi, en ce moment-là?

 

ooOoo

 

Ah! Abandonner son école! Abandonner son âme! Élèves, mes chers amis, après la dernière classe, à la sortie de l'école, n'oubliez pas de laisser tous vos livres et cahiers au concierge de votre école. Ne vous inquiétez pas de ne pouvoir les relire, ni de n'en conserver comme souvenirs! Je parie que, même si vous les gardiez précieusement, ils ne seraient pour vous d'aucune utilité. De même, ce serait illusoire pour vous de soupirer, à la sortie de l'école: "Nos souvenirs resteront solidement gravés dans notre cerveau!"

Non, non! Le cadavre ne retient jamais l'âme. Dites-vous bien ceci: "Les souvenirs se bousculent pour s'enfuir par la porte de notre âme. Et l'argent et la malhonnêteté nous voleront tout, parfum et beauté des choses."

 

ooOoo

 

Oh! Le brillant soleil est déjà à son zénith. Le ciel solitaire ouvre ses portes immenses. Les arbres étalent leurs feuilles à la fraîcheur d'une brise légère qui passe. Le gazouillement des moineaux tombe en des milliers de gouttes lumineuses...

Dans un moment, c'est la récréation. Les élèves sortiront et marcheront sur cette couche de gravier-là; et la cour de l'école se couvrira d'un nouveau souvenir.

 

CHÊ LAN VIÊN

 

(1) - Titre original "BỎ TRƯỜNG MÀ ĐI", essai poétique extrait du recueil "Vàng Sao" (L'Or des Étoiles) publié en 1942. Chế Lan Viên (du vrai nom Phan Ngọc Hoan, 1920-1989), poète et essayiste vietnamien, publia en 1937 son recueil de poèmes "Ðiêu Tàn" (Ruines) qui le rendit célèbre.
(2) - En français dans le texte original.

 

 

 

BTRƯỜNG MÀ ĐI

CHẾ LAN VIÊN

 

Sắc nắng dần nghiêm lại, rồi gió nam về dấy bụi mù quấy rối ý xanh cao. Mỗi buổi mai, hoa xoan bừng sáng với mặt trời. Nệm đỏ chăn xanh, ngày dịu ngã mình trưa, đôi tiếng ve nhịp theo im tĩnh. Đến khi không gian thiết tha nhớ đến nắng vàng thì buổi chiều qua rất nặng nề, chắc bởi vừa trôi vừa mơ mộng.

Ôi! đất trời bỗng nhiên mang hồn một người Do Thái phiêu linh. Mùi muối biển nổi lên đậm đà trong mạch gió tuôn thao, ấy là nồng mặn của Ấn Độ dương gửi đến. Và bụi mù bay ở ngoài kia, cứ xem những vẻ dàn bày ở dưới vòm xanh, hẳn đã từng qua sa mạc Phi châu.

Nhưng thầm kín hơn hết chỉ có tình ý của hoa xoan. Hãy lắng nghe màu tươi trôi chảy đến sắc buồn, sự già nua mỗi lúc mỗi tăng trong nửa phút giây dịch biến. Chỉ một ngày mai thì hoa xoan đã là hoa cuối chợ đầu đình. Ôi! mi đến giữa bụi đường và mất đi theo cỏ rác! Và những đàn ve nữa, một khi mùa hè đã khuất, người ta liền quét dọn với hoa khô.

Những tràng học kia, nằm mê trong nắng, thì bởi lẽ gì cũng nhuốm nỗi buồn những người Do Thái phiêu linh? Cửa mi mở rộng, tam cấp trơn tru, ta nghe mi gọi đàn con thơ sạch của mi và bảo:

- Các con ơi! mùa thu và mùa đông lạnh lẽo đã qua rồi. Những cánh cửa không còn cùng nhau chung kết nỗi buồn, bây giờ đất trời nắng ráo, các con có thể rời ta. Ôi! mái ngói của ta đang rên lên vì những lời kêu gọi trên cao, sao các con dửng dưng với bao nhiêu thúc dục bên ngoài?

Mùa xuân, khi hoa cỏ giàu sang, phấn hương thịnh mãn, lời mời đưa nào đâu rõ rệt thế này. Và bây giờ nắng nghiêm gió khắc, sự biệt ly lại hiện đến trên đường lót chông gai ngăn bước của chân non.

 

ooOoo

 

Những cậu học sinh, mấy năm nay điệp lẫn với thái bình của bàn của ghế, cũng đã bắt đầu thành những người Do Thái phiêu linh. Tôi thấy các cậu, vào những giờ học, ngồi thừ bên sách vở, mắt mờ đi, huyễn hoặc bởi hạt ngọc vô hình của đôi điểm không gian.

Vâng, cũng có đôi người mơ đến một cảnh nhà trên núi đồi nào đó, nuôi sống bởi dăm ba mẫu ruộng, một sức trâu hay một sức bò. Đôi người mơ đến sự cầm tù có lương trong một mái sinh nhai nào đó, làm nô lệ tháng ngày cho cái đồng hồ ông chủ, rút bớt không gian hầu yên tĩnh với thời gian. Nhưng rất đông là mơ rời bỏ gia đình, làm thia lia vang bóng cho sự rời bỏ nhà trường. Họ sẽ lấy độ đường dài làm nóng bánh xe lăn (trai trẻ vốn đang thèm sức nóng).

Do Thái giang hồ, họ không nghĩ rằng ngày kia rồi sẽ trở về nước cũ. Những quả tim thơ dại kia ơi, đã là con chim bồ câu trắng thì không nên ra khỏi chuồng chim. Bùn dơ sẽ làm bẩn hết lòng mi cho đến lúc lòng mi cùng với bùn dơ lẫn kiếp.

Vậy thì làm sao, khi chiếc xe của một lưu học sinh chở đồ ra khỏi cổng trường, lại không có ác điểu của Edgar Poe đâu đấy để kêu lên lời than đen tối sau này:

- Và thôi, không có gì nữa hết.

 

ooOoo

 

Cái ý tưởng đưa ra đây nếu không buồn cười quá: trước cổng trường, theo tôi, nên xây một cái tam cấp thật cao. Ngày bãi học, chọn một ông thầy già ra đứng đấy. Và mỗi người học sinh đi qua trước mặt, lặng yên để nghe ông ta bảo:

- Con ơi, con đang bước xuống cuộc đời.

Cuộc đời không phải là một cái gì lên cao nữa.

Bây giờ, khi sự biệt ly chỉ còn gang tấc, những cõi lòng đã bao lâu tê lạnh, cùng cất lên những lời kêu gọi đắm say. Đấy là những mùa hè bừng cháy với nắng thiêu, êm đềm với bóng mát. Mỗi giờ chơi, các học sinh từng đoàn, từng tốp, nhưng thường lắm chỉ hai người, dìu nhau đi trên piste của sân trường. Người cúi đầu nhìn bóng vướng theo chân, người ngẩng mặt lên cao chờ nét mây bay qua mắt. Bước đi không bao trùm tiếng nói, lời buông ra hạ thấp xuống như đêm (sự mơ hồ dễ làm hiểu những ý quá xa cách nói).

Buổi chiều, nếu có bạn thân ở ký túc xá, người ta lưu lại độ nửa giờ, nếu cùng ở ngoài, người ta kéo đến nhà nhau, hay nếu cả hai cùng học trong trường thì những nẻo vắng, những phòng im được nghe hơi họ thở.

Vì còn một tháng nữa sẽ xa nhau. Một tháng nữa sẽ xa nhau! Tiếng ấy bay theo gió ở ngoài sân, có ai đưa vào lớp học, một đôi người nghe ở cổng trường.

Khi ngạo mạn như một lời thử thách. Một tháng nữa sẽ xa nhau. Có gì lo và có gì đáng nói. Rồi đây chết cả đi cũng được, cùng gặp nhau trở lại chưa hẳn đã hay gì.

Khi mềm yếu và chỉ là những cánh tay đưa ra cầu khẩn, những bàn tay rộng mở theo nhịp của lòng.

- Tình thương của tôi ơi! Còn một tháng nữa sẽ xa nhau, hãy mặn nồng thêm chút nữa.

- Còn một tháng nữa sẽ xa nhau! Nếu không yêu, xin chớ nói chi sự thật. Cứ lầm nhau trong ảo tưởng hoa sương.

Còn một tháng nữa sẽ xa nhau! Và thôi, thế là không còn gì nữa hết. Người đi bước xuống cuộc đời. Người ở lại, trên giấy tím viết thư, thay tên người bạn khác. Những cặp tình nhân bắt nhau thề thốt, bắt nhau hẹn hò. Lợi dụng thì giờ ngắn ngủi, họ đòi nhau từng chút yêu thương, để lúc vàng đã vào tay, bỗng nhỏ lệ vì thì giờ ngắn ngủi.

Còn một tháng nữa sẽ xa nhau! Và bỗng một hôm, một buổi chiều (tại sao cũng cứ buổi chiều?), trường học sẽ nằm mơ thấy cửa mình tự mở, rồi dường như có ai bước nhẹ trên thềm. Và nằm khoèo ở bốn góc trời, các học sinh, trong lúc xa xôi trường nhớ đến người, bỗng thương tiếc cây xanh ngói đỏ.

 

ooOoo

 

Và bỗng một hôm, một buổi chiều (tại sao lại đến buổi chiều?) trường học sẽ nằm mơ thấy cửa mình tự mở, rồi dường như có ai bước nhẹ trên thềm. Và nằm khoèo ở bốn góc trời, các học sinh, trong lúc xa xôi trường nhớ đến người, bỗng thương tiếc cây xanh ngói đỏ.

Một người nhớ đến một buổi sáng mùa xuân qua từ lâu. Anh chàng đang ngồi học, bỗng nghe có tiếng lính kéo nhau đi tập ngoài đường. Vội vàng mở cửa nhìn ra. Và mắt anh ngưng lại bên hè, một đàn bướm đậu. Năm con, mười con, không dễ thường nhiều hơn thế nữa - một ngày lễ bướm chen nhau trên một chỗ đất bằng. Anh chàng lén thầy giáo, viên giấy quăng ra, nhưng hơn mười bận đều đi sai cả. Giờ chơi, ra đuổi, anh chàng sát mũi vào chỗ đất, để rồi ngạc nhiên không thấy một mùi hương ngát nào hết cả, quên đi rằng mình chẳng phải là loài có cặp cánh vàng. Anh đặt lên đấy một tờ giấy trắng, và đàn bướm không tìm ra chỗ cũ. Bây giờ nằm không, anh ví von một cách khá rẻ tiền:

- Cái gì đã làm mất dấu trường tôi? Hay ai đã bỏ lên đó một tờ giấy trắng?

Một người nhớ đến một buổi chiều (hình như vương lại từ mùa hạ). Bấy giờ là sau buổi học, anh bơm xe sửa soạn ra về. Bỗng dừng tay lại, từ laboratoire gần đấy vang ra giọng bổng trầm của một chiếc harmonica lẫn theo tiếng hát. Rồi động khung cửa trên cao, hai khuôn mặt đẹp, ngập ngừng giữa lá cây xanh. Lời ca và khúc hát dìu nhau đi trong mơ màng. Soir de Rafles, J'ai deux amours... toàn những điệu đã xưa, giờ đây hồ dễ không một ai nhớ đến. Phút giây chiều ảo não của âm thanh đã đưa anh về những ngày tháng xa mờ: chiếc hôn yêu lúc mới vào trường - một cuộc hòa nhạc năm đệ nhất niên - một người hay đi mà hát dưới bóng thông... những kỷ niệm đứng buồn trong sương của trời dĩ vãng.

 

ooOoo

 

Mỗi người giữ một hình ảnh riêng, và đó là cái trường của họ. Riêng tây như một linh hồn.

Tất cả lòng thương, tôi đem ra thương hại lấy tôi. Vì một tháng nữa đây, tôi bỏ trường mà đi. Bỏ trường mà đi! Bỏ trường mà đi! Ô hay! không một ai kêu mà bỗng nghe như vang dội!

 

ooOoo

 

Ô hay! không một ai kêu mà bỗng nghe như vang dội!

Cảnh trường đẹp đẽ của ta ơi! Ngày mai ta sẽ bị lùa ra - dù muốn hay không - ở giữa chỗ ô uế của cuộc đời. Ngồi vào bữa tiệc đời, dễ gì vui với đôi cái vỏ dưa. Thường lắm là - như lời của nhà thi sĩ Pháp - người ta làm những hình ma để khách đồng bàn đánh rơi chén đũa.

Người ta không thể, nụ cười ánh ở trên môi, nói dễ dàng như buổi xưa kia ngồi bên cửa sổ: "Hạnh phúc nào có khó gì. Chỉ cần nhận biết màu xanh của da trời và sắc hồng của cành đào đang hé nở."

Kể ra thì trời cũng xanh luôn đấy chứ, và nếu chịu khó đi vào miền Nam, hoa đào hồng ở đó nở quanh năm! Nhưng hỡi ôi! Sắc màu làm sao đi đến con ngươi, mắt người ta bây giờ không còn trong sáng nữa.

 

ooOoo

 

Các em rất gần gũi của ta ơi! Hãy giơ tay lên để tôi xem đến bao nhiêu thì sự cách xa làm các em lẫn với sắc trời. Những lời hò hẹn khó khăn lắm mới quấn gót chân đi, và khi về đến cổng nhà, bao nhiêu trẻ thơ của các em, tôi sợ e gia đình cướp mất.

Riêng tôi về trong một cái thành hẻo lánh quạnh hiu. Bỗng một sáng nào, tôi thấy nhớ cảnh trường đã cùng các em rời bỏ. Một chiếc vé tàu, mấy xu xe kéo, và này đây tôi ở giữa cảnh xưa. Nhưng lạnh lùng, vắng vẻ biết bao nhiêu! Người ta chú ý đến giày mũ của tôi hơn tấm lòng tôi mang đến đó. Người bạn thân yêu nhất có lẽ chỉ khác mọi người ở chỗ cái riết tay hơi chặt mà thôi!

Nhưng nếu sự tình cờ nào lại lùa chúng ta trở về đấy cả, sự tiếc thương vẫn không thôi cào cấu lòng người. Lạc đi trong bốn phương trời, chúng ta đã học được những tiếng nói dị kỳ, cái máy móc của cuộc đời làm sự ràng rịt chúng ta sai mạch lạc. Ai nhớ chi người! Ai thương chi cảnh! Lòng ta mơ chỉ là mơ một tuổi đã qua rồi.

 

ooOoo

 

Nhưng tôi tưởng buồn bã hơn hết chỉ có cảnh sau này:

Một ngày kia, cột cho mụ vợ, người ta sẽ đóng tôi vào ẩm mục của gia đình. Chiều nào nhắc ghế ra sân, tôi ngồi nhìn mây bay gió thổi. Trời cao tột mấy từng trời, núi xa xanh không hiểu nghĩ suy gì bỗng thâm màu lại. Và cũng chẳng hiểu vì sao, thiết tha không gian lại làm tôi nhớ đến nhà trường. Vài giọt lệ rơi châu trên mí mắt. Vợ tôi ra gọi vào ăn cơm tối, thấy nước mắt tôi, người sẽ nghĩ làm sao? Ai đến trả lời cho tôi rằng tôi nhớ cái trường lúc đó.

Một đứa con nữa ra đời, một cái quả để còng đầu tôi xuống tuổi già của tâm hồn cũng như của thể chất. Và chẳng may trưa nào đó, một trong những người thường biết cánh tay tôi lạc vào bình yên ẩm thấp của gia đình tôi. Một bữa cơm ngon, một chiếc mùng dọn sạch, thau nước sau khi họ thức dậy, bạc vài đồng để tiễn họ đi xa.

Và khi người phái bộ của dĩ vãng đi rồi, tôi sẽ kêu con tôi để bảo:

- Đó là một người bạn thân, xưa kia thầy ở nhà trường.

Bạn thân mà thôi. Chữ bạn yêu, đã lâu, lâu rồi, người già không dùng đến nữa.

 

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Ôi! Bỏ trường mà đi! Bỏ lòng mà đi! Hỡi những học sinh, khi ra khỏi trường, nhớ vứt trả sách vở cho những tên cu-li canh cửa. Không phải lo mai sau nhớ lại, nhưng sợ rằng góp nhặt bao nhiêu vẫn chẳng gợi nên vết tích gì. Cũng đừng hiểu lầm để thở than khi lưu luyến cổng trường: "Kỷ niệm sẽ bị chôn sâu trong trí nhớ."

Không! không! xác chết thường hay lấy lại được hồn. Hãy nói rằng: "Kỷ niệm đã đem nhau ra khỏi cửa hồn, và cuộc đời gian xảo lấy bạc vàng để đánh lận của ta bao nhiêu hương và sắc."

 

ooOoo

 

Ôi! Ngoài kia, nắng cao muôn trượng, gầy gầy trời xanh mở giữa cô liêu. Cây trong sân rẽ lá cho gió thổi một nguồn tươi. Tiếng chim sẻ rơi thành muôn vàn chấm nắng... Chỉ một chốc nữa thì giờ chơi, các học sinh sẽ đi qua trên những lớp sỏi mòn, và sân trường lại phủ thêm một lần kỷ niệm.

 

CHẾ LAN VIÊN
Hè 1939 - Collège Quy Nhơn.

 

Nguồn: Cô Tuyết Mai (USA) sao chép và gởi tặng.

[Ghi chú: Bản văn này, do tác giả nhuận sắc lại và thêm một ít đoạn mới, có hơi khác so với nguyên bản đã in trong tập văn xuôi VÀNG SAO do Tân Việt xuất bản năm 1942.]